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"L'aube des Amazones" le blog

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23 avril 2014

La femme de Sparte modèle de l'Amazone ?

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Le Spartiate était considéré dans la Grèce antique comme le guerrier par excellence. Retiré du cocon familial dès ses 7 ans révolu, le garçon apprenait très tôt à manier les armes. Bien sûr, je n’apprends rien à personne. Alors, pourquoi cet article ?

 

Penchons-nous un instant sur la condition de la femme dans cette cité État dont le mode de vie a été immortalisé au cinéma.

 

Á Sparte, et nulle part ailleurs, les jeunes filles bénéficiaient du système éducatif. Certains récits d’Hérodote tendraient à prouver que certaines savaient lire et écrire, à l’exemple de l’épouse de Léonidas.

Pourtant, si le chant et la danse faisait partie du l’instruction dispensée aux jeunes filles, il est avéré qu’elles recevaient aussi une éducation physique dans l’intention d’en faire les mères d’enfants vigoureux. Ainsi, Euripide décrit leur entraînement à la lutte, à la course et au javelot.

 

La question peut donc être posée : peut-être la femme de Sparte a inspiré les mythologues de l’époque. Déjà, de nombreuses céramiques décrivent les Amazones guerrières vêtues de la tunique adoptée par leurs congénères de Grèce, nouée sur l’épaule gauche, qui dévoilait le sein droit jusqu’à l’instant des noces.

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17 avril 2014

Un mythe, un roman

Jean-Louis, président de l’association Les Cahiers Autoédités, a interviewé Patrick Bourreau au sujet de son nouveau roman : L’aube des Amazones. La sortie est prévue début avril 2014.

 

Jean-Louis : Une nouvelle sortie programmée un an après Non la mort je ne t’épouserai pas, tu es un écrivain prolixe.

Patrick : J’étais en avance sur cet ouvrage, la maladie l’a retardé.

Jean-Louis : Revisiter le mythe des Amazones guerrières n’est-il pas un peu présomptueux ?

Patrick : L’histoire est sans cesse réécrite par les philosophes, les historiens, pourquoi pas dans les romans ?

Jean-Louis : Des célébrités ont rédigé sur le sujet : François de Chassipol, Pierre Gordon, Lévi-Strauss, Simone de Beauvoir.

Patrick : Oui, et bien d’autres. Mais leurs ouvrages s’attachent à démontrer l’origine historique des faits, ou à la réfuter. L’idée d’un matriarcat primitif a inspiré de nombreux philosophes. Je ne suis pas chercheur ni historien, j’ai réécrit une chronique vieille comme le monde.

Jean-Louis : Á ce sujet, ta description de l’Amazone contraste avec l’image que nous en avons.

Patrick : Cette image a été dégradée au fil du temps. Hérodote et Diodore de Sicile, à l’origine de nombreux mythes, n’ont jamais évoqué de sein coupé ou je ne sais qu’elle autre fantaisie. Les représentations sur les poteries de l’époque antique montrent toujours les guerrières dans leur physionomie parfaite. Certains ont sans doute cherché à les masculiniser.

Jean-Louis : D’après toi, pourquoi des conteurs de la Grèce antique ont-ils opposé ainsi l’homme à la femme ?

Patrick : Le meilleur moyen d’asseoir son pouvoir est d’affirmer que l’autre est dangereux. Ces histoires devaient servir la phallocratie ambiante de l’époque. Dans l’esprit des philosophes de la Grèce antique, accorder du pouvoir aux femmes signifiait pour les hommes de renoncer à leurs privilèges.

Jean-Louis : Tu abordes des sujets brûlants comme la démocratie, le droit à l’éducation, la liberté de choix, l’égalité de l’homme et de la femme.

Patrick : Les mêmes sujets depuis l’aube des temps. On pourrait tous les regrouper en un seul mot : le pouvoir. L’avidité du pouvoir est une énigme. Pourquoi certain(e)s se croient autorisé(e)s à dicter leurs volontés au plus grand nombre ? Politiques, religieux, tous cherchent à imposer « leur vérité ».

Jean-Louis (rire) : Tes Amazones sont donc des Anarchistes.

Patrick : Pas du tout. Je me suis plu à imaginer une société tournée vers l’égalité réelle, l’entraide, des valeurs prônées mais rarement appliquées.

Jean-Louis : Toujours d’après toi, le mythe des Amazones a-t-il une réalité historique ?

Patrick : Les campagnes guerrières de cette époque duraient des années. Les femmes devaient bien se défendre en l’absence de leurs époux. Sans doute des batailles les ont opposées à d’éventuels envahisseurs.

Jean-Louis : Préservons le suspense. Indépendamment de l’histoire, comment as-tu construit ton ouvrage.

Patrick : Le mythe est un conte fabuleux renfermant une morale explicite. Il me fallait adapter cette définition à mon style d’écriture. Á l’époque des premiers mythes, personne n’ignorait ce qu’était une sarisse (grande lance), un andrôn (salle réservée aux hommes) ou une kliné (canapé). Je ne voulais pas simplement traduire les termes de l’époque, mais leur donner une consistance historique.

Jean-Louis : Tu uses d’effets visuels, est-ce volontaire ?

Patrick : Oui. De nos jours, tout le monde lit dans son coin. Dans l’antiquité, des conteurs narraient les histoires à un public désireux de s’extasier. J’ai imaginé Diodore (chroniqueur grec du 1er siècle avant J.-C.) charmer les foules en lisant ce roman à haute voix.

Jean-Louis : Auteur autoédité, tu seras bientôt confronté aux difficultés de la promotion. Te sens-tu prêt ?

Patrick : C’est une étape indispensable, moins amusante que l’écriture mais incontournable. J’espère recevoir quelques soutiens.

 

Jean-Louis : Patrick, merci de nous avoir accordé un peu de ton temps. Espérons queL’aube des Amazones rencontre le succès.

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